2099 - Point de situation global


A l'aube du XXIIème siècle, la société humaine a quelque peu régressée vers ce bon vieux modèle capitaliste qu'elle s'apprêtait pourtant bien à oublier. Les plus puissantes keratsu ne sont plus depuis dix ans, mais de nombreuses rivales s'empressent de combler le vide et bien que les outils de contrôle de masse soient toujours grandement endommagés, la plupart des jeunes Dragons oublient de gouverner avec le gant de velours, pour ne conserver que le gant de fer...

Mais que s'est-il donc passé pour amener l'Humanité dans une situation plus sombre encore que celle des précédentes décades? Eh bien c'est tout bête : La Guerre. Mais pas le gentil massacre localisé pour des enjeux économiques, non. La Cyberguerre, la vraie. Le 16 juillet 2089, les tensions entre un front brièvement unifié des Onze Dragons, les plus puissantes keratsu mondiales, et les hacktivistes du Feedback, un mouvement libertaire global, deviennent intenables. Nul ne sait avec précision ce qui déclenche le Point final, mais le réseau orbital MESH, qui maintien la Grille planétaire ainsi que la majorité des réseaux énergétiques, est soudainement hacké. Dix-huit unités spatiales de chacune 87000 tonnes sont dirigées vers les principales megaplex mondiales, où sont regroupés les sièges des Onze. La Cyberguerre du Point final dure dix-huit secondes, fauche deux milliards d'âmes, élimine la majorité des cadres des Onze et ramène pour quelques années l'ensemble de la société humaine à l'âge de pierre - Des tonnes de munitions en plus - beau boulot du Feedback. Bien entendu, les rumeurs vont bon train parmi les survivants; Sont-ce bien les hactivistes qui jusqu'alors étaient si gentils avec les opprimés? Ce qui subsistait du Conseil des Nations Neutres n'avait-il pas le contrôle du réseau MESH? Ne parlons pas des toutes jeunes colonies lunaires, qui pour le coup ont les coudées franches.

Quoiqu'il en soit, nous voici dix ans après le Point final

Le niveau des affaires n'est pas au top, mais une multitude de petites corporations tentent de recoller les morceaux de l'ancien monde, sans toutefois parvenir à des alliances durables pour régner à nouveau sur le monde. De nombreuses communautés se sont pour leur part organisées et se sont généralement retranchées derrière des murs plutôt hauts, les hordes de nomades sillonnant les continents et les océans en pillant les nombreuses cités en ruines, mais parfois également en cherchant à faire du troc. De vieilles nations ont su profiter de la perte de contrôle des keratsu pour asseoir leur autorité, mais la tendance globale reste toutefois les regroupements en petites communautés, disséminées et repliées sur elles-mêmes. Bienvenue dans le nouvel âge sombre! 

 ça fait tout de même de belles cartes postales pour les punks... sauf qu'il n'y a plus de service postal.

Et le cyberpunk moyen dans tout ça? Eh bien le porteur de bras chromé plein de gadgets à toujours la classe, mais avec les poussières radioactives et les morsures des cannibales qu'il peut croiser durant son périple éternel, le-dit bras ne fonctionne plus très bien. Le Rockerboy n'a plus guère de stades à remplir et le Medic doit apprendre à se passer de sa villa de luxe pour se contenter d'une boîte de conserve rouillée en paiement. Le Media peut toujours écrire ses mémoires sur une vieille tablette fonctionnant parfois, le Fixer et le Solo sont bien les seuls à toujours être surbookés. Oui, l'Apocalypse vient de passer par là et il ne fait pas bon jouer au punk urbain. 

Attention, tout n'est pas sombre et désespéré en 2099! Comme indiqué plus haut, de nombreuses communautés sont revenues aux bonnes vieilles valeurs agraires, et s'il faut passer plusieurs checkpoint avant de voir le potager du coin, les corpos ne sont vraiment pas les bienvenues, et hormis les hordes de pillards, il fait plutôt bon vivre. La réduction drastique des voyages intercontinentaux permet aussi un relatif isolement pour quiconque a eu l'idée brillante de s'établir sur une île, et certaines villes ainsi isolées continuent à prospérer.

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